Le purgatoire

Selon Wikipédia, le terme « purgatoire » vient du verbe latin purgare (« purifier, nettoyer ») ou encore du mot grec pur (« feu ») par homophonie. Si le purgatoire en tant qu’épreuve de purification est très ancien, le recours à ce mot est plus récent : le substantif purgatorium n’est attesté pour la première fois qu’en 1133 dans un texte de l’archevêque de Tours Hildebert de Lavardin. Le mot désignant le lieu « purgatoire » est en effet inconnu avant le XIe siècle : l’un des premiers documents à le mentionner est une lettre du bénédictin Nicolas de Saint-Alban au cistercien Pierre de Celle en 1176. Les premières représentations du purgatoire n’apparaissent dans l’iconographie chrétienne qu’au milieu du XIIIe siècle. Toutefois, la datation du concept demeure discutée par les historiens, qui hésitent entre une « datation haute », qui est celle, par exemple, de Pierre Chaunu, pour lequel le purgatoire serait apparu dès Augustin d’Hippone (354-430), avec la notion de peines expiatrices dans l’au-delà, et d’autre part la « datation basse » de Jacques Le Goff.  Pour Jacques Le Goff, en effet, c’est entre 1170 et 1180 qu’a lieu la « naissance » du purgatoire dans le milieu intellectuel parisien : la purgation cesse d’être un état pour devenir un lieu, avec le mot servant à le nommer. Cette évolution se fait conjointement à l’apparition progressive, au haut Moyen Âge, du concept de péché véniel (peccatum levium), qui soulève le problème théologique des chrétiens morts sans péché mortel, mais sans s’être confessés auparavant, et pour qui l’enfer est inapproprié. Dans le catholicisme, le purgatoire est une étape de purification par laquelle les âmes des défunts morts en état de grâce doivent cependant expier les péchés dont ils n’ont pas fait une pénitence suffisante avant leurs derniers instants. Ceux qui meurent dans l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, c’est-à-dire avec des résistances à l’amour de Dieu, bien qu’assurés de leur salut éternel, connaissent après leur mort cette période d’épreuve qui les libère totalement du mal. Ainsi, ils obtiennent la sainteté nécessaire pour accéder au paradis. Si la notion de purgatoire est une vérité de foi dans le catholicisme, elle n’est pas acceptée par les différents courants du protestantisme ni par l’Église orthodoxe. À partir du Moyen Âge, l’iconographie chrétienne représente le purgatoire d’une manière symbolique, comme un lieu où brûle un feu purificateur. Jacques Le Goff a étudié la naissance du concept en tant que lieu au Moyen Âge en suivant l’évolution du mot « purgatoire » : l’épithète purgatorius puis le substantif neutre purgatorium. La notion de purgatoire semble avoir été redéployée au milieu du XIXe siècle par le clergé face à la montée du spiritisme, qui invoquait les âmes des trépassés par des moyens ésotériques étrangers au christianisme1. Son évocation s’est toutefois raréfiée depuis lors. Selon l’Ordre des mages actifs : Aucun texte de magie ancien, aucun grimoire et aucun grand mage reconnu et célèbre ne parle de cet endroit ou même de cet état. Le purgatoire n’existe pas, c’est simplement une invention de l’église catholique.

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