Les chakras

Dérivé du sanskrit : चक्र , qui signifie roue ou disque, prononciation phonétique : « tchakra » en sanskrit, « chakra » en français, est le nom sanskrit traditionnellement donné à des objets ayant la forme d’un disque, parmi lesquels le soleil. Le terme est aujourd’hui plus connu pour désigner des « centres spirituels » ou « points de jonction de canaux d’énergies » issus d’une conception du Kundalinî yoga et qui pourraient être localisés dans le corps humain. Ainsi, il y aurait sept chakras principaux et des milliers de chakras secondaires. On trouve ce concept dans le Yoga Chudamani Upanishad (composée entre le viie siècle et xe siècle) et le Yoga Shikha Upanishad. Dans l’Inde ancienne, le mot désignait un disque de métal — or, cuivre ou fer — symbolisant le pouvoir d’un râja dit chakravarti : celui qui fait tourner la roue de la destinée des hommes, qui tient leur vie dans ses mains, mais aussi, peut-être, celui qui est à l’image de sūrya, le soleil. Le terme fut ensuite utilisé pour qualifier Bouddha et les souverains bouddhistes, qui font tourner la roue de la loi (geste de dharma, chakra-mudrâ). La médecine traditionnelle chinoise se base sur un modèle voisin du corps humain comme système d’énergie traversé par des vaisseaux et des points, ceux utilisés par l’acupuncture. Cependant, aucune preuve physique ou physiologique ne vient pour l’instant à l’appui de ce modèle. Toutefois, les chakras sont situés sur le vaisseau conception (VC) — Ren Mai et le vaisseau gouverneur (VG) —, Du Mai qui font partie des méridiens fondamentaux — dans le sens profond — (Merveilleux Vaisseaux) en médecine chinoise. Chaque chakra correspond à un point précis de ces méridiens et à des actions sur les fonctions des divers organes lui correspondant. Ainsi : Le premier chakra, est le Muladhara, « chakra de la racine » correspond au point no 1 du vaisseau conception (VC) soit entre l’anus et le scrotum. Il est en lien avec le métabolisme, le système lymphatique et la vessie. Il est lié aux glandes surrénales. Le deuxième chakra est le hara (VC no 6), le centre de l’énergie. Il est en lien avec les reins, l’appareil reproducteur, les intestins et le système immunitaire. Point maître du foyer inférieur, il régit l’activité des ovaires et des testicules (les gonades). Le troisième chakra, le plexus solaire (VC no 12), est relié au pancréas. Il a une action sur le foie et la vésicule biliaire ainsi que sur le système digestif (estomac). Point maître du foyer médian. Le quatrième chakra est l’Anahata « chakra du cœur » (VC no 17) est en lien avec le cœur, le système circulatoire, les poumons et le thymus. Le lien avec le thymus est important pour le travail avec les enfants, car cette glande s’atrophie rapidement avec l’âge, il a pour fonction la production des lymphocytes au début de la vie. Point maître du foyer supérieur. Le cinquième chakra est le Vishuddha, « chakra de la gorge » (VC no 22), est le centre du système respiratoire, en lien avec le fonctionnement de la glande thyroïde. Il est important pour le fonctionnement du cou, de la voix et des mains. Le sixième chakra est l’Ajna, c’est le troisième œil. Il est situé sur le vaisseau gouverneur (VG) est le seul chakra qui n’a pas de point de correspondance avec les points du VG. Cependant, il est en lien avec l’hypophyse, et soutient la fonction des yeux et du système nerveux, il est le siège de l’intuition. Le septième chakra est le Sahasrāra, « chakra coronal ou du ciel » (VG no 20), est en lien avec la glande pinéale (épiphyse). Son action porte sur l’activité du cortex cérébral, il a une action importante sur la circulation de l’énergie dans le corps et sur les activités intellectuelles, la concentration et la mémoire. Il harmonise l’énergie yang du corps. Le Reiki évoque les chakras. Le concept de chakra est repris par le mouvement New Age qui a redéfini le code de couleurs représenté dans la première colonne du tableau ci-dessus. La chakrologie est un néologisme quelquefois employé par des praticiens de médecine non conventionnelle ou des philosophes ésotériques, pour désigner l’étude des chakras. Les Rosicruciens (étudiants de la philosophie Rose-Croix) ont un système décrivant les centres spirituels humains appelés « centres psychiques », qui est similaire. Dans la kabbale, et donc dans la mystique judaïque, les sephiroths peuvent être comparées aux chakras. Il y a de nombreuses et différentes écoles de chakrologie, certaines d’entre elles sont basées sur les anciennes traditions ésotériques tantriques indiennes, des interprétations New Age, des analyses occultes occidentales, etc. Le physicien et philosophe ésotérique Arvan Harvat considère qu’il est très difficile de développer une science unifiée et cohérente des chakras qui intégrerait tous les éléments actuels. Nous retiendrons qu’il y a beaucoup de théories concernant les chakras, mais les preuves restent encore à trouver.

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